THE MOUNTAIN : UNE ODYSEE AMERICAINE

Un film de Rick Alverson
Nationalité : Américain
Sortie le 26 juin 2019

Dans les années 50, les méthodes controversées comme la lobotomie et la leucotomie vivent leur âge d’or. Le professeur Wallace Fiennes parcourt les Etats-Unis pour pratiquer des lobotomies à la chaine sur des dizaines de patients. Il emmène avec lui un jeune garçon un peu timide et introverti pour photographier et immortaliser ses méthodes. 

The Mountain : Une odyssée américaine

Rick Alverson s’attaque ici à un sujet très grave. Il s’agissait, avec un outil, d’aller sectionner la substance blanche du cerveau auprès des sujets présentant des troubles. Une méthode irréversible qui n’a pas forcément été convaincante (notons la mauvaise expérience de Rosemary Kennedy, qui s’est vraiment très mal sortie de son opération). 

Après la 2eme Guerre Mondiale, l’opération était courante. Le professeur Freeman était un spécialiste de cette pratique. Le film s’inspire de lui, et de la façon dont il a opéré à la chaine de nombreuses personnes avant que la pratique ne périclite à la fin des années 50. Après cela on a préféré traiter les maladies psychiatriques avec des neuroleptiques. 

A chaque acte ou presque, le Dr Fiennes appelle Andy, ce garçon timide qu’il ne connait pas tant que ça, à venir prendre des clichés. Presque comme s’il sentant que la pratique tend à sa fin et qu’il veut immortaliser les opérations. En tant que spectateur, on en est presque mal à l’aise, autant qu’Andy semble l’être. 

Une très belle photographie pour ce film qui s’attarde sur le détail de l’époque, des décors, des costumes. Des acteurs assez impressionnants dans leurs propres rôles. Par contre un traitement du sujet assez déroutant. 

Au final, le réalisateur nous parle beaucoup de la forme que prend son film et de la façon dont il a enfermé les personnages dans un cadre, mais il ne nous dit pas vraiment pourquoi son personnage veut autant d’images de ses actes. Peut-être parce qu’il sentait qu’il ne contrôlait pas les conséquences et qu’il voulait au moins contrôler l’acte ? 

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