GISELE HALIMI, UNE FAROUCHE LIBERTE

Texte Gisèle Halimi et Annick Cojean
Mise en scène Léna Paugam
Actuellement à La Scala Paris.  

Sur une scène simple et austère.

Une comédienne d’un certain âge s’avance devant nous. Une autre comédienne plus jeune entre. S’en suit un dialogue entre Gisèle, jeune, et sa mère. Le décor est planté. Gisèle, née Zeiza Gisèle Élise Taïeb, à La Goulette en Tunisie, en 1927. Dans cette conversation, elle s’indigne de devoir servir ses frères, parce qu’elle est une fille. Et parce que c’est comme ça. 

Elle décide alors que ça ne se passera pas comme ça. 

Avec une incroyable fluidité, les deux comédiennes s’alternent pour incarner toutes les figures de Gisèle Halimi tout au long de sa vie, et de sa carrière. Ses doutes, ses peurs en tant que femme dans un monde professionnel d’hommes. Elle qui, normalement, n’aurait même pas dû accéder à ses études. Ses échecs et sa persévérance face aux attitudes de ses semblables. 

Et ses victoires. 
Le procès de Bobigny, celui des jeunes belges Anne et Araceli … Des procès qui, aussi durs soient-ils, ont joué un grand rôle dans l’histoire du féminisme. Des grands noms comme Simone de Beauvoir, ou Simone Veil gravitent autour des deux comédiennes. Sur les grands panneaux de contreplaqué en bois clair défilent, au gré des passages, des citations, des noms, des portraits, des couleurs. 

Ses victoires qui nous mènent à nos jours. Et en l’occurrence à aujourd’hui, ou l’IVG est enfin inscrit dans la Constitution. Merci, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Simone Veil et toutes celles et ceux qui ont œuvré sans relâche pour ce droit. 

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