LE THEOREME DE MARGUERITE

Un film de Anna Novion
Sortie en DVD/BR/VOD le 5 mars 2024
Presse : Dark Star Presse

Marguerite est en dernière année de thèse de mathématique. Elle est brillante et l’avenir sera radieux pour elle. C’est pour ça que sa mère paye ses études, et elle en a bien conscience. 
Un jour, lors d’une présentation sur le sujet de sa recherche, elle fait une erreur. Une erreur qui remet en cause tout son travail. Elle décide de tout laisser tomber. 

Qu’est-ce qui est plus difficile que de passer des années à préparer son avenir, aux frais de ses parents souvent et de se rendre compte qu’on a fait une grosse erreur ? On a juste envie de se mettre tout au fond d’un trou et d’attendre que tout passe … 

Bon, il faut aussi avouer que Marguerite se sent un peu de côté quand son maitre de thèse prend un autre élève comme bras droit. Est-ce que c’est ce sentiment d’exclusion, ou un moment de faiblesse qui est en cause de l’erreur lors de sa présentation ? Difficile à dire, mais toujours est-il que parfois (ou plutôt, souvent !) les erreurs sont des tremplins. 

Ce film met le doigt sur plusieurs choses qui on leur enjeu. A notre époque où le fameux Parcoursup conditionne l’avenir, nos jeunes doivent choisir leur destin. Etudes ou non ? Et si études, lesquelles ? Comment les payer ? Et peut-on abandonner comme ça, alors que les parents se sont sacrifiés pendant des années pour payer les écoles, logements, frais, pour permettre à leurs enfants d’étudier ? Cette peur de l’échec pèse sur les étudiants, à tel point où, comme Marguerite, une « petite » erreur peut aller jusqu’à tout remettre en cause. 

Heureusement, il n’est pas nécessaire d’avoir fait Maths Sup pour regarder et apprécier le film. On pourra aller voir ce qu’est cette fameuse conjecture de Goldbach qui s’énonce comme suit : « Tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers. » (à vos souhaits !). Toujours est-il que cet échec mène Marguerite à l’abandon, qui la mène à devoir changer de cap, entre dans la vie dira-t-on « normale », à devoir subvenir à de nouveaux besoins, et à découvrir une autre facette de la vraie vie. 
Doit-on considérer que ces jeunes sont déconnectés de la réalité quand ils sont à corps perdus dans des études prestigieuses ? Je ne sais pas si l’on peut dire cela. Ce que l’on peut dire, c’est que cet échec mathématique aura été une chance pour Marguerite. 

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