MISERY

 Pièce de William Goldman d’après le roman de Stephen King
Adaptation de Viktor Lazlo
Jouée jusqu’au 25 novembre au Théâtre Hébertot

Les bonnes choses ont souvent une fin. Quand c’est une pièce de théâtre aussi bonne, c’est vraiment dommage. Mais nous avons eu la chance de pouvoir venir voir cette pièce il y a quelques semaines, et le souvenir en est encore fort ! Ne reste plus qu’à attendre que la pièce se rejoue, tout espoir est permis !

Je n’avais ni lu le livre, ni vu le film quand je suis allée voir la pièce. Je n’avais donc, comme à priori, que l’univers des quelques roman de King que j’ai déjà lus. Tellement différents les uns des autres qu’il est bien difficile de savoir à quoi s’attendre ! Du moins à un univers un peu étrange … et en effet ! L’écrivain à succès se retrouve immobilisé suite à un accident de voiture, dans un endroit un peu perdu. Il est recueilli par Annie. On pourrait soupirer de soulagement … Si ce n’est qu’Annie est sa plus grande fan …

Il est en cours d’écriture de son nouveau roman. La suite totalement inespérée d’une série de roman dont Annie est fan jusqu’à n’en vivre que pour ces lectures. Le hasard n’a donc pas vraiment bien fait les choses en le laissant s’empêtrer dans les pinces de cette fan … qui ne veut pas le laisser repartir ! Annie est une personne très seule, elle est psychologiquement faible. Lui est médiatisé, il est physiquement faible, du fait de son accident. Au final, il a besoin d’elle pour guérir, elle a besoin de lui pour vivre, mais c’est le lien entre ces deux souffrances qui fait ressortir tout le côté malsain de cette relation.

On notera l’excellente interprétation de Francis Lombrail et de Myriam Boyer, qui, je l’avoue, m’a terriblement fait penser à son rôle de la maman dans « Un, deux, trois Soleil », le chef d’oeuvre de Bertrand Blier. La mise en scène est également incroyablement parfaite, au détail près. De la décorations aux gestes des personnages … On est pris direct dans l’ambiance glauque et sombre de ce presque huis clos (je dis « presque » pour les quelques petits passages en dehors de la chambre, qui sont intégrés dans la scène, dont le décors ne change pas, d’une façon totalement ingénieuse.

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