EDMOND

A l’origine, une pièce de théâtre, Edmond est devenu un film. Et quel film ! Réalisé par Michalik dans lequel il tient le rôle du grand, du très grand Feydeau. Ce film est un vrai plaisir. On y découvre comment Rostand, jeune poète, parti de rien, créera un mythe de cette oeuvre qu’est Cyrano de Bergerac.

Comment créer en quelques jours une pièce alors qu’on a à peine que le titre ? Edmond Rostand ne crée que des fours depuis quelques temps. Des fours ou les spectateurs s’endorment, s’embêtent. Sa carrière a furieusement besoin d’un rebond. Il s’en va alors voir Constant Coquelin, l’un des plus grands acteurs de ces nuits parisiennes du XIXème siècle. Il campe les meilleurs rôles, et surtout les meilleurs théâtres, notamment la Comédie Française. Y jouer une pièce serait, pour Rostand, la solution à tous ses problèmes. Rostand se laisse alors emporter par le tourbillon et l’entrain de Coquelin. Un titre … lequel donc ? Un personnage … quelle allure a-t-il ? et Rostand est perdu. Il doit créer une pièce en seulement quelques jours … et l’enjeu est de taille puisque la carrière de Coquelin dans ce théâtre (De la Porte Saint Martin en l’occurrence) en dépend.

Malgré lui, malgré les embûches, il parvient à avancer dans le projet. Pas de doutes sur cela puisqu’on sait bien que l’oeuvre dont il est question deviendra l’une des plus grandes, l’une des plus lues, l’une des plus jouées. Mais Rostand et Coquelin en étaient-ils persuadés …? Sûrement pas, et c’est ça qui est drôle ! Quoi qu’il en soit, on évolue entre un Rostand passionné par la création de sa pièce mais d’un stress palpable, un Coquelin passionné par son jeu et son envie de duel sur scène, et divers personnages, drôles et maladroits, qui font tout de même avancer le projet.

En quelques mots, un film à voir vraiment, même sans avoir lu la pièce. On y parle plus de sa création que de la pièce elle même, et c’est parfois aussi (voir plus !) intéressant. Et dans le meilleur des cas, l’histoire de la création d’une oeuvre littéraire donnera envie de lire l’oeuvre elle-même …

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