TULIP FEVER

Un film de Justin Chadwick
Nationalité : américain, britannique
Sortie le 12 juillet 2018

La découverte de la tulipe par les Pays-Bas, au 16eme siècle, a révolutionné la vie des hollandais. Les gens se bousculent dans les ventes aux enchères pour acheter un bulbe rare dans l’espoir de le revendre avec profit. Le pays en connaîtra la prospérité grâce à cette découverte, le développement de son commerce, mais aussi la crise suite à la pénurie des bulbes, et la ruine de nombreux marchands. 

La découverte de la tulipe aux Pays bas : le contexte historique

Le film commence par une très jolie mise en image de l’histoire de l’arrivée de la tulipe aux Pays-Bas. Pour se mettre un peu dans le contexte historique, il faut préciser que la tulipe est originaire d’Iran, d’Afghanistan et du Kazakhstan. C’est en arrivant en Turquie qu’elle prend son importance, notamment auprès du Sultan Soliman Le Magnifique qui en fit planter dans son jardin. Il en donna un jour un bulbe à un ami flamand. Nous sommes alors aux alentours de 1500. Le film nous fait sauter un siècle et nous envoie en 1636, juste avant la fameuse crise qui ruinera pas mal de négociants. 


On se retrouve donc plongés dans le quotidien de la jeune et belle Sophia, et son mari, un riche marchand. Très fier d’avoir découvert un bulbe rare, il embauche un jeune portraitiste pour réaliser une oeuvre sur lequel il pose avec son épouse, afin d’immortaliser la beauté de sa femme et celle de cette magnifique variété de tulipe qu’il a découvert. Cependant, comme on pouvait s’y attendre, une passion naît entre la jeune femme et le jeune homme. La crise du bulbe, sur le point d’éclater, ne facilitera pas les choses. 

L’amour au milieu des tulipes

Le film est raconté par la jeune bonne de Sophia, en voix off, et ce, dès le début du film avec l’histoire de l’arrivée de la tulipe aux Pays-Bas et l’évolution des espèces. Les deux jeunes femmes ont à peu près le même âge et aspirent à la même chose : être heureuses à tout prix ! S’en suivent alors des situations assez caucasses entre les personnages, qui détendent l’atmosphère compliquée de l’époque. Car si Sophia vit un moment un peu compliqué entre son mari envahissant et son amant fougueux, sa bonne n’est pas en reste avec sa propre histoire d’amour !

Si l’idée est bonne, le scénario au niveau des relations entre les personnages reste toutefois léger. On sourit une fois ou deux à voir quelques situations vaudevillesques mais qui nous laissent sur notre faim. C’est assez dommage vue l’envergure de la distribution (il ne faut pas oublier que 2 des acteurs ont été Oscarisés). Les acteurs sont enfermés dans des rôles qui sont finalement un peu limités (le mari trompé, l’épouse malheureuse, l’amant caché …).

On notera également la présence de la très grande Judi Dench, dont le rôle n’est hélas pas du tout mis en valeur.

Au final, on a du mal à savoir si l’auteur voulait parler de cette partie de l’histoire des pays-Bas, ou d’une histoire d’amour comique ? Toujours est-il qu’on passe tout de même un bon moment. Le film est très esthétique. On se croit projeté dans un tableau d’un peintre hollandais exposé dans un musée. L’ambiance est mi-lourde mi-légère entre la crise des bulbes, que l’on suit d’un oeil historique, et la passion cachée entre les deux jeunes gens.

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