THE GUILTY

Un film de Gustav Moller
Nationalité : danois
Sortie le 18 juillet 2018

Asger est affecté pour quelques jours au centre d’appels de la police de Copenhague Est. Il reçoit l’appel d’une femme qui, en faisant semblant de parler à son enfant, lui fait comprendre qu’elle est en train d’être enlevée par son mari. La communication est coupée brutalement …

Un huis clos magistral

Du début à la fin, nous ne sortons pas du bureau open space du centre d’appel. Un huis clos, dans une pièce sombre et basique, éclairée aux néons, un bureau sans âme, sans personnalisation. On sent très bien que ce service est un passage, les agents qui sont là viennent pour assurer quelques jours, et repartent sur le terrain. A les entendre, il s’agit presque d’une punition. Les appels défilent, et ils doivent répondre aux alcooliques, ou autres paranoïaques, qui ont juste besoin d’avoir quelqu’un qui décroche et leur réponde.

Quand Asger reçoit l’appel de cette femme, il se jette à corps perdu dans cette affaire et veut à tout prix l’aider. Le film étant composé pour une majeure partie de plans fixes sur Asger, c’est le spectateur qui doit reconstituer en imagination le puzzle, les personnages, les événements. On a l’estomac noué en attendant de savoir ce qu’il va se passer lors du prochain appel.

L’intrigue se met en place d’appel en appel …

On a déjà vu des films construits sous forme de huis clos. Généralement, tous les personnages sont présents dans une pièce fermée. Ici, c’est tout de même différent parce que la plupart des personnages sont à l’extérieur. De fait, on n’a que leurs paroles, l’intonation de leurs voix, leurs explications compliquées, pour démêler l’enquête, et découvrir l’horrible réalité …

Pour ce premier film, c’est un sacré pari qu’a fait Gustav Moller, et il est sacrément réussi. Ce film relativement court tient ses promesses avec un suspens et une tension qui ne diminue en rien jusqu’à la fin du film. Le prix de la critique au Festival de Beaune est amplement mérité. 

 

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