LA DAME DE CHEZ MAXIM

Pièce de Feydeau
Mise en scène par Alain Sachs
Actuellement au Théâtre du Gymnase 

Ahhh Feydeau … Ses vaudevilles, ses situations abracadabrantes, ses personnages hilarants … Une chose est sure, quand on va voir une pièce de Feydeau, c’est qu’on s’attend à rire. Au fur et à mesure des pièces que l’on voit (la plus récente en date était Un fil à la patte, au théâtre Montparnasse) on se dit qu’on a vu assez de vaudevilles, que le genre tombe un peu en désuétude, que c’est un peu démodé … , et finalement, dès qu’on peut, on y retourne ! On ne peut pas se lasser d’un vaudeville, tout y est fait pour passer un moment de rire du début à la fin !!

Rapide petit tour de l’histoire et des personnages : Le docteur Petypon (interprété par Christophe Alévêque) n’est pas forcément un fêtard, mais entrainé par son ami Mongicourt, il se laisse aller à une soirée fort longue. Il se réveille à midi, ce qui n’est pas son habitude, sous le canapé renversé … La chambre est un capharnaüm comme on n’en voit guère … Ce qu’il avait oublié de la soirée, c’est qu’il est rentré avec la Môme Crevette (Enora Malagré), danseuse et chanteuse chez Maxim. ça peut paraitre un simple détail mais c’est assez embêtant quand sa femme Gabrielle déboule dans sa chambre … ainsi que son oncle, la bonne et bien d’autres personnages qui ne lui rendront pas la tâche facile. Cependant, c’est un peu de sa faute : il aurait pu dire la vérité à sa femme dès le début … mais on n’aurait pas vécu ces 2h30 de quiproquos, de situations rocambolesques et découverts ces personnages drôles à souhait.

Quand on est fan de Feydeau, on a en tête un cadre bien défini. Un riche décor doré et rococo du 19eme siècle, une atmosphère de haute bourgeoisie, des chapeaux à plumes et des montres goussets dans des poches de chemises. Et d’un autre côté, on attend également les quelques figures qui casseront un peu cette ambiance : la chanteuse de Cabaret, le petit air de French Can Can, les tenues affriolantes. Et c’est là qu’on voit débarquer la Môme Crevette, qui a toute sa place dans l’oeuvre de Feydeau. En petite tenue, elle court dans tous les sens, s’agrippe aux riches messieurs qui semblent s’offusquer un peu autour d’elle, et c’est très drôle de voir cette différence entre deux mondes, deux populations, qui finalement, se retrouvent dans la pénombre des cabarets parisiens.
Bref, quand on va voir une pièce adaptée de l’oeuvre de Feydeau, on s’attend à une atmosphère précise. Mais c’est sans compter sur l’audace d’Alain Sachs qui a su renouveler totalement … mais je n’en dis pas plus 🙂

On pourrait en dire beaucoup sur la pièce en elle même, mais il vaut mieux aller la voir. Prévoir une petite bouteille d’eau car elle est très longue (2h30) et qu’on rigole du début à la fin. Et si comme moi, vous êtes fan de Feydeau, vous ne serez pas déçus !

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