GALATÉE ou LA RENCONTRE SURREALISTE DE DALÍ ET GALA

 Une pièce de Mathilde Aurier
Avec Lola BLANCHARD, Baptiste CARRION-WEISS, Théo DELEZENNE, Eva RAMOS
Actuellement au Théâtre de la Contrescarpe

C’est dans une salle comble qu’a eu lieu ce soir, au Théâtre de la Contrescarpe, la première de Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala, une pièce qui met en avant l’attachement de ces deux êtres, au delà de la réalité. Ce qui fut cependant bien réel, c’est le succès total de la pièce auprès du public. 

« Le surréalisme, c’est moi ! » disait Dalí en 1978 alors interviewé à la télévision, ses moustaches bien peignées, la tête haute et les yeux ronds comme des billes. 

Sur une mise en scène extrêmement bien travaillée, nous sommes accueillis dans la salle par Maria Dalí, la soeur du Maître, en nous invitant à parler moins fort car il dort … et en effet. Sur la scène plongée dans le noir, les célèbres moustaches se détachent dans une faible lueur … il dort sur son fauteuil, se retourne, gémit quelque peu, une cuillère en argent dans la main … Une jeune femme dans un fauteuil roulant, sur l’autre côté de la scène, est également assoupie. On est ainsi directement plongés dans la pièce, avant même de retirer nos vestes … 

Mathilde Aurier nous emmène dans un va et vient de rêve, de réalité, d’absurdité, de surréalisme. De spectateurs, on devient les témoins directs de cette rencontre, en plein subconscient des deux protagonistes, car c’est ainsi qu’on aime à imaginer la rencontre de ces deux êtres, le peintre et sa muse, malgré un Paul Eluard qui tente de garder sa femme auprès de lui … La pièce nous donne l’impression que la vie commune des deux amoureux fut courte, voir inexistante dans la vie réelle. Elle dura pourtant 45 ans. Mais ne leur a-t-elle pas paru aussi rapide qu’un rêve qui s’efface au petit matin, tandis qu’on essaie de s’en rappeler au réveil ? 

On a parfois du mal à savoir s’il s’agit de rêve ou de réalité, mais dans tous les cas, les acteurs nous enchantent par l’intensité de leur jeu. Eva Ramos et Baptiste Carrion-Weiss sont justes à nous dresser les poils sur les bras, dans une mise en scène excellente, entre fiction, rêve et réalité. 

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